Toutes culottées !

Le département et l’Institut des Hauts-de-Seine organisent la campagne "Toute Culottées" en faveur des collégiennes de 5ème, 4ème et 3ème.
Dans le cadre du Conseil de la Vie Collégienne, les élèves ont contacté le département et organisé l’intervention au collège. Des personnels de santé ont proposé des ateliers de prévention et de sensibilisation autour des thèmes tels que : la puberté, l’anatomie et l’hygiène féminine.
A l’issue de l’atelier, chaque collégienne a reçu gratuitement une culotte menstruelle à sa taille. Les culottes menstruelles de la marque française Blooming sont des culottes de qualité qui ont une durée de vie estimée entre 4 et 5 ans.
Cette nouvelle campagne, représente une aide sociétale et éducative pour les jeunes filles de toutes catégories sociales grâce à l’encadrement médical proposé dans chaque collège."

L’objectif de ces distributions est de combattre la précarité menstruelle, phénomène longtemps tabou, source d’absentéisme voire de déscolarisation dans le pire des cas. « Cette campagne Toutes Culottées est née parce que beaucoup d’établissements nous disaient ne plus voir certaines élèves pendant leur règles, faute de pouvoir acheter des protections ou du moins des protections satisfaisantes », rappelle Nathalie Léandri, vice-présidente du Département en charge de l’éducation et du numérique éducatif. Cette année nous voulons toucher toutes les jeunes filles, de la 5e à la 3e, de nos 98 collèges publics. » Vingt-cinq mille culottes seront ainsi distribuées – contre 3 000 l’année dernière, les protections étant désormais remises à l’issue d’un atelier d’information. « Si certaines souffrent de précarité menstruelle, beaucoup d’entre elles manquent d’informations sur la vie intime et le cycle menstruel », explique Bénédicte de Kerprigent, présidente de l’Institut des Hauts-de-Seine. Avec cet atelier nous avons voulu combler ce vide. »
Des étudiantes en médecine ou de futures sages-femmes ont été choisies pour animer ces ateliers sur le temps scolaire. « J’essaie de parler de tous ces sujets comme j’en parlerais avec des copines. À leur âge, j’aurais aussi aimé qu’on me rassure, explique Juliette Sempéré, en cinquième année de médecine. J’ai l’impression que les filles ont un peu honte et manquent d’informations sur leur anatomie. Il n’y a pas de raison que les femmes attendent leurs 25 ans pour être à l’aise avec leur corps. » Toute la matinée, les groupes se sont succédés pour des sessions de trente minutes. « On peut vraiment poser toutes sortes de questions, il n’y en a pas une plus bête qu’une autre et sans les garçons, c’est moins gênant car à cet âge-là ils ne sont pas très mâtures », juge Basma, en 5e.

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