Les 3e au Chemin des dames.

(actualisé le )

Ce lundi 30 septembre 2019, toutes les classes de 3e ont passé la journée sur les champs de bataille du « Chemin des dames ». Dans ce secteur de l’Aisne, à 140 km de Paris, d’avril à octobre 1917, les Français tentent de percer le front. Le 16 avril, ils se lancent à l’assaut du plateau de Craonne, tenu par les Allemands, espérant réaliser la percée décisive qui précipitera la fin du conflit. C’est un échec dramatique qui en six mois coûtera la vie à 400 000 hommes.

Répartis en deux groupes, les élèves ont visité le musée de la « Caverne du dragon » et ils ont également parcouru quelques sites de combats (Plateau de Californie, village détruit de Craonne, cimetière de Craonnelle).
Une marche, puis deux, puis trois… La lumière du jour disparaît progressivement à mesure que l’on s’approche… La fraîcheur du lieu se fait ressentir petit à petit, l’obscurité vous enveloppe, le silence s’impose : vous voilà arrivé dans l’antre de la Caverne du Dragon.
La Caverne du Dragon, ou Drachenhöhle.
Lors de la Première Guerre mondiale, et dès les premiers mois de l’année 1915, des troupes allemandes investissent une carrière de pierre probablement exploitée à partir du XVIe siècle, sur le Chemin des Dames dans le département de l’Aisne. Plus qu’un abri de fortune, la grotte se transforme vite en enjeu militaire stratégique.

Le village de Craonne, lieu d’intenses combats fut complètement détruit. Aujourd’hui les arbres ont poussé et les seuls témoins sont les trous d’obus et les ruines du village martyre.

Sur la photo précédente, chaque marque rouge représente 10 000 combattants morts pour la prise de ce secteur de Craonne.

Au-dessus du village, la pente abrupte mène au Plateau de Californie. On y suit encore les lignes des tranchées allemandes prises par les Français au prix de milliers de morts.

Le cimetière de Craonnelle a été créée en 1920 sur le lieu même des combats. Il rassemble 3 934 corps dont 2 052 inhumés dans des tombes individuelles et 1 882 en ossuaires.

Deux sculptures rendent hommage à ces combattants : "Ils n’ont pas choisi leur sépulture" de Haïm Kern (1998) et "La constellation de la douleur" de Christian Lapie (2007). Cette oeuvre composée de 9 statues a été réalisée à la mémoire des "tirailleurs sénégalais" morts dans ces combats.