Masculin / Féminin, D’ de Kabal.

(actualisé le )

D’ de Kabal mène, en France, des ateliers d’écriture, dans de nombreuses structures encadrant des jeunes ou accompagnant des mineurs en détention. Il découvre le slam en 2002 et lance le label Asphaltiq, avec Yed, Rital et Check Da. Il enregistre plusieurs albums solo, à partir de 2003, et crée la compagnie RIPOSTE (Réactions Inspirées par les Propos Outrageux et Sécuritaires Théorisés chez l’Elite) deux ans plus tard. Le coffret N.O.T.R.A.P., comprenant six disques solo, sort en mars 2015.
Au théâtre, il joue dans les pièces Malcom X, Requiem opus 61 et Soigne ton droit, toutes trois de l’auteur dramatique Mohamed Rouabhi. Il joue également dans Esthétique de la résistance, de Garance Dor, au Théâtre du Rond-Point. En 2005 et 2007, il joue et danse dans les spectacles Sozaby et Monnè, outrages et défis, de Stéphanie Loïk. Il participe en parallèle à l’élaboration de projets artistiques, comme « Perturbation/Chaos » dans le cadre du festival Sons d’hiver, en compagnie du collectif Perturbation et de la troupe Génération Chaos. Il initie, avec Canal 93, « On L’ouvre, on Slam », en 2006, et participe à des scènes ouvertes, comme au Musée du Louvre, sous le patronage de l’écrivaine américaine Toni Morrison.
Sa première pièce, Écorce de peines, aborde la question de l’esclavage ; elle est jouée au Centre dramatique national de Montreuil de 2006 : elle tournera en France ainsi qu’en Outre-Mer. Sa seconde pièce, conçue avec Farid Berki, s’intitule Les enfants perdus : elle sera notamment jouée au Centre Pompidou. En 2014, il met en scène Agamemnon : inspiré par Eschyle, il réunit dix-sept comédiens, chanteurs, slameurs et human beatboxer pour proposer une autre approche du théâtre antique. En 2015, D’ de Kabal joue sa nouvelle pièce, L’homme-femme / Les mécanismes invisibles, au festival d’Avignon ainsi qu’au Théâtre Gérard Philipe, à Saint-Denis, amorçant un cycle de réflexion sur le féminisme et le masculin. Il lance dans le prolongement des ateliers dans le cadre de ce qu’il nomme le « Labo de Déconstruction et de revalorisation du Masculin par l’Art et le Sensible ».